mercredi 18 avril 2018

Compte-rendu de la conférence de Jean-Yves Dufour


En ce mercredi 11 avril, le Cercle Eudes d'Aquitaine a donné la parole à Jean-Yves Dufour, auteur de « La France face au mondialisme » (2011), « Résistance et Tradition » (2013), « L'ombre au sommet » (2016).

Son intervention s'est centrée sur l'analyse des racines idéologiques de l'Union européenne, plus particulièrement à travers le personnage de Jean Monnet, un des inspirateurs de cette construction européenne, qui se caractérisa par son entrisme au sein des forces politiques et des réseaux d'influences. Du fait de son influence montante, il permit d'instiller au sein des groupes de réflexion de l'époque l'adhésion à l'idéal fédéraliste. Cet idéal unificateur fondé sur des intérêts marchands relève d'une vision du monde opposée à celle que nous autres, nationalistes, défendons.




La construction européenne doit se comprendre comme un processus (à l'image du réformisme prôné par la Société Fabienne) de dissolution subtile de la souveraineté des nations et de leur identité ayant pour finalité la soumission du continent à la loi du commerce et de la concurrence, via l'élaboration du marché unique. Les traités et les textes fondateurs de l'Union Européenne ont un parti-pris idéologique très clair. Une simple exégèse permet de discerner l'ancrage idéologique néo-libéral, comme le rapport Spaak (1956) à l'origine du Traité de Rome (1957), reprenant les grandes idées d'inspiration néo-libérales du colloque Lippman (1938). De plus, la mise en place de ce lien fédéral n'est qu'une voie détournée pour légitimer l'hégémonie américaine sur le continent européen, assujetti depuis la mise en œuvre du plan Marshall. La création de l'ACUE (Comité américain pour une Europe unie) est symbolique : Jean Monnet participera à la fondation de l'ACUE avec Allen Dulles et William Donovan, inspirateurs de la CIA. Cet organisme permettra de lancer et de financer de nombreux mouvements et des médias comme le Washington Post en faveur du fédéralisme européen.


Bref, comme l'a démontré notre conférencier à travers la mise en évidence des étapes qui ont participé à sa création, la construction européenne s'inscrit dans une dynamique phagocytaire d'unification mondiale et de destruction des nations. Il est essentiel de retenir que cette Europe, noyée dans un dédale juridique et bureaucratique, n'est pas réformable : la nécessité d'y mettre fin s'impose.

Après cette conférence hautement formatrice, nous clôturions la soirée autour d'un repas convivial entre nationalistes.